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O.C.A.D.H MAGAZINE
11 mars 2019

L'école nationale de La colline d'Aquin

L'Ecole Nationale de la Colline d'Aquin à Gatumeau

         

       Deuxième partie

Avant d'entrer dans les détails pour faire suite à la première partie du document,poussé par la curiosité,je suis bien obligé de jeter un regard rétrospectif sur le passé colonial de Saint-Domingue par rapport à l'éducation scolaire d'alors.Une question importante que les historiens haïtiens se sont sont rarement posée:Pendant la colonisation de Saint-Domingue,les Français étaient présents presque partout dans le territoire;un peuple éclairé et instruit comme la France,pourquoi pendant cette longue période de colonisation les Français n'avaient-ils pas implanté des écoles à Saint-Domingue? La question est pertinente.Et j'aurais tant de choses à dire sur cette affaire que cela me vaudrait d'en faire toute une encyclopédie.Cependant,pour avoir le temps de dire l'essentiel,acceptez que je fasse table rase de certains détails insignifiants.Ainsi donc suis-je obligé d'ouvrir une simple parenthèse pour faire la différence entre une colonie d'exploitation et une colonie de peuplement.Et c'est à partir de là que vous allez comprendre les raisons pour lesquelles les colons français ne trouvaient pas utile d'implanter des écoles à Saint-Domingue.

 

En quoi une colonie d'exploitation est-elle différénte d'une colonie de peuplement? La grande majorité des pays conquérants sont ceux qui,frappés par explosion démographique ou guidés par la cupidité, ayant eu envie de s'enrichir au détriment des faibles,cherchaient des ailleurs d'outr-mer à établir les superflus de leurs populations.Une colonie de peuplement est souvent militairement imposée aux autochtones dans le but de leur faire sentir qu'ils sont placés sous un joug étranger.Conséquemment,dans une colonie de peuplement,l'objectif primordial à atteindre est de ne pas laisser le territoire conquis sans une présence militairement imposée.Donc étant militairement protégés par les conquistadors,les habitants d'une colonie de peuplement n'ont rien à subir de l'esclavage.Le second objectif fort souvent visé dans une colonie de peuplement est d'arriver à faire un brassage de races sous sous forme métissage afin de pérenniser,même après le départ des occupants,un conflit inter-ethnique de génération en génération.Dans une colonie de peuplement,avec quelque différence près,les occupants ont les mêmes droits,mêmes opportunités que les gens de la métropole.En revanche,dans une colonie d'exploitation,assez souvent,les occupants sont des fermiers militairement armés qui,pour s'enrichir,se sont transformés en sangsues contre les autochtones qui se voient réduits à la servitude la plus ignominieuse.

 

           Le mot "Colonie" et sa vraie définition

 

Le mot "Colonie" vient du latin " Colonia" qui désigne un groupe d'étrangers cupides qui cherchent des territoires en friche où prendre possession afin de faire fortune au profit de la métropole.Par dessus tout,le mot "Colonie" est conceptualisé sur une partie de l'appareil digestif de l'homme,qui est le "Côlon".Pour la conceptualisation,on prend le radical auquel on ajoute le suffixe "ie" pour avoir "Colonie".Donc avec le suffixe "ie",on a l'idée d'une collection,un ensemble de choses..Pourquoi une telle conceptualisation? De la même manière que le "Côlon" est relié à l'intestin grêle,le conquérant aussi est fortement attaché à sa colonie.Pour rester toujours dans l'analogie,de la même manière que la langue est l'organe principal de l'appareil digestif de l'homme,le conquérant a toujours tendance à imposer aux opprimés sa langue comme moyen de communication en interdisant à ces derniers la leur.Dans ce genre de démarche,ce n'est pas que le colon veuille que l'esclave soit éclairé et instruit.Cette interdiction a pour but d'empêcher les aborigènes à faire usage de leur dialecte;c'est comme lui mettre une bride à la bouche pour éviter que rien ne soit décidé en dehors de la langue du maître.Donc dans le cas de Saint-Domingue qui allait devenir en 1804 Haïti,il n'était ni plus, ni moins qu'une colonie d'exploitation.Dans une colonie d'exploitation,ce n'est pas le bien-être de l'esclave qui intéresse le colon,c'est la force de l'esclave.Autant dire que c'était une bête de somme destinée à bourriquer au profit du colon.Alors,ce n'était que bien tard que les libérateurs d'Haïti se rendront compte que les colons français les auront plongés dans l'obscurantisme total.Car de 1627 à 1804,177 ans d'exploitation,d'exaction... auront fait le bonheur de la France et le malheur de Saint-Domingue;pas la trace d'un établissement scolaire pour l'instruction des esclaves.

 

 La fondation de l'Ecole Nationale de la Colline d'Aquin

 

Avant la fondation de l'Ecole Nationale de la Colline d'Aquin à Gatumeau,les jeunes Aquino-Collinois n'obtenaient pas de Certificat d'Etudes Primaires;ils allaient à des écoles particulières pour se faire dégrossir.C'était une éducation offerte sous des tonnelles par des moniteurs de classes,qui n'étaient pas non plus des fins lettrés.Mais en réalité,d'où venait le phénomène des "Ecoles particulières en Haïti?

 

Il faut remonter à deux époques différentes pour le comprendre.Premièrement,à la Constitution de 1801 où Tloussaint Louverture exigea que des écoles fûssent établies dans tous les coins et les recoins d'Haïti.Deuxièmement,il faut remonter à l'époque de président Alexandre Pétion en 1816,qui se rendait compte qu'il régnait sur un peuple complètement analphabet.Pour causes,lorsque,12 ans après l'indépendance,un missionnaire français du nom d'Etienne de Grellet se rendit au palais national pour recevoir autorisation de prêcher l'Evangile à la nation et d'y faire venir également des évangélistes,le président Pétion lui proposa trois conditions:

Premièrement: Ces missionnaires-là ne doivent pas être des Français;Deuxièmement:Dans chaque église,il doit y avoir une école;Troisièmement:Ces missionnaires-là ne doivent pas se mêler des affaires politiques d'Haïti.Voilà pourquoi,partout en Haïti,il était permis de créer des écoles particulières.C'était une façon de battre les ténèbres de l'obscurantisme qui couvrait le pays d'Haïti.Donc pendant la colonisation française,les Haïtiens auront appris et conservé tout ce qu'il y avait de négatif.Par exemple,la loterie nationale d'Haïti remonte à l'époque coloniale.Car,dans les ventes aux enchères des esclaves,sur les marchés publics,les colons français savaient diviser les Africains en quatre groupes différents:Premièrement: Les mâles (les garçons);deuxièmement ,les femelles(les femmes);troisièmement,les négrillons(les petits Africains) et quatrièmement,les négrillonnes(les petites Africaines).Après les avoir marqués aux fers chauds,les colons français mettaient sur les esclaves des numéros afin d'être vendus à la loterie.Ils prenaient en suite quatre chapeaux; Un premier était rempli de numéros pour les mâles,un deuxième rempli de numéros pour les femmes;un troisième était rempli de numéros pour les négrillons et un quatrième était rempli de numéros pour les négrillonnes.Une fois les coupns payés,faites vos jeux mes dames,messieurs! Tout dépendait de la chance dans cette sorte de loterie.Certains acquéreurs gagnaient des femmes,certains,des hommes,certains des négrillons,certains,des négrillonnes.Le colons français apprenaient aussi aux esclaves,le vice.Comment? Certains des esclaves étaient très vieux.Pour écouler leurs marchandises,certains colons rasaient les cheveux des esclaves.Après quoi,ils appliquaient sur leurs visages un onguent pour les faire paraitre jeunes.Mais après quelques jours,lorsque les cheveux commençaient à repousser,les acquéreurs s'étaient rendu compte avoir été trompés.Les Farançais nous ont appris aussi la discrimination et la ségrégation raciales.Car pendant la période coloniale des 177 ans,les esclaves étaient regroupés en trois classes distiinctes:La classe des esclaves de maison,la classe des esclaves de plantation et la classe des esclaves de jardin.Les esclaves de maison étaient toujours à côté de leurs maîtres;c'étaient des privilégiés.Ils priaient toujours pour que leurs maîtres ne meurent jamais et que l'esclavage dure à perpétuité.Ils mangeaient les mêmes nourritures que leurs maîtres;certains d'entre eux savaient même jouer du piano.C'est cette classe qui existe jusqu'à présent parmi les Haïtiens: L'Elite.Les esclaves de plantations étaient traîtés moins rigoureusement.Ils étaient là pour ensemencer les champs et veiller aux soins de l'environnement.Certains d'entre eux étaient des amis des esclaves de maison.Cette classe des esclaves de plantation,nous l'avons encor parmi les Haïtiens.C'est la classe moyenne.La classe des esclaves de jardin était destinée à sarcler les champs,abattre les arbres,s'occuper d'autres choses de leurs maîtres.Souvent ils souhaitaient la mort de leurs maîtres pour s'en débarrasser.C'est cette classe de personnes qui s'appelle la masse ou la classe prolétarienne.Et même le phénomène de la zombification en Haïti était inspiré par les colons français.Car un eslave c'est quelqu'un dont la volonté était contôlée par le colon;il n'avait même pas le droit de regarder son maître dans les yeux;il était complètement chosifié.Dans la colie d'exploitation de Saint-Domingue,les esclaves n'étaient pas dignes d'avoir le pain de l'instruction.Les nouveaux maîtres d'Haïti ne trouvaient pas bonnne non plus l'éducation des masse.Voilà pourquoi,après l'indépendance d'Haïti en 1804,il a fallu attendre 151 ans avant de doter la Colline d'Aquin d'une Ecole Nationale.Dans la dernière partie qui suit la deuxième,je vous en dirai le reste.

 

Louimaire Moleon Guillaume

          4 mai 2017

Etats-Unis d'Amérique

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