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O.C.A.D.H MAGAZINE
11 mars 2019

La colline

« L’EXEMPLE SERAIT-IL EN MARCHE !!!!» QUESTION : LACOLLINE PEUT-ELLE ÊTRE UN EXEMPLE ? LA RÉPONSE EST MITIGÉE. Lacolline, un exemple ? Le plus grand champion de cette théorie, j’ai nommé notre JSJ national , Jean Smith Joseph, l’ancien trésorier d’ OCADH, y croit dur comme fer, le répétant à l’envi comme un sacerdoce. Au risque de choquer, je pense qu’on peut bien être un exemple, sans pour autant être exemplaire. On est, dans ce cas précis , le mauvais exemple, celui qu’ il faut à tout prix éviter. Car pour être exemplaire, il faut être le bon exemple. Même si pour de nombreux observateurs , les collinois de France semblent afficher les prémices d’une communauté exemplaire, ceux qui militent en son sein, sont en droit d’être un peu dubitatifs. « SE MOUN KI DÒMI AK JAN KI KONN WONF JAN » Serait-ce un proverbe collinois ? Il y a fort à parier. Car aussi loin que remontent mes souvenirs, il ne me semble pas avoir déjà entendu cette expression dans la bouche d’un non collinois. Bref, passons . Oui, Lacolline, comme nombre de contrées rurales d’Haïti est un exemple. Exemple d’abandon, de territoire exsangue , sans aucun intérêt pour nos dirigeants successifs. Elle fait, paradoxalement, figure de parent pauvre tout en constituant en même temps la vache à lait, des communautés urbaines, notamment de la commune d’Aquin. Ce qui peut être perçu positivement par les observateurs, c’est que les collinois sont,parfois, capables d’élan de solidarité et d’exemplarité, dans l’adversité. Mais nous ne sommes pas encore affranchis de nos vieux démons de l’égoïsme et de l’individualisme quand il s’agit de construire, d’entreprendre ensemble. Qu’est-ce qui nous manque à nous, collinois ? Rien au fait. C’est que nous cumulons toutes les tares de la « communauté haïtienne » Comme dit souvent JSJ, nous avons beaucoup de talents, ne manquons pas de ressources humaines. Lacolline foisonne d’intellectuels, de professionnels, de compétences dans tous les domaines. Et pourtant, nous ne sommes pas fichus de nous fédérer autour d’ un projet, mais, nous nous enorgueillissons d’ être les meilleurs. Non, jusqu’à preuve du contraire, nous sommes comme tous les haïtiens. C’est-à-dire, à l’affût du moindre prétexte pour nous dérober de nos responsabilités. Non, nous ne serons pas cet exemple que JSJ appelle de ses vœux. D’ailleurs, ce que nous commençons à entreprendre, d’autres, avant nous, l’ont déjà fait. Tout au moins, ne pourrions-nous pas être un des exemples, à défaut d’être l’exemple ? Ça non plus, nous n’en prenons pas le chemin. Pourquoi des collinois, si prompts à clamer leur collinisme, prêts à investir des sommes faramineuses dans la construction de leurs maisons, les unes plus belles que les autres, dans cette enclave, ne perçoivent pas l’ impérieuse nécessité de l’amélioration de notre tronçon de route ? Je n’ai pas la réponse. En tout cas, ce n’est certainement Pas à cause des autres associations. Ce faux prétexte a vécu. Il va falloir en trouver d’autres, pour continuer à faire du sur place. Aujourd’hui, je peux dire, sans risque de me tromper, qu’avec ce genre de comportement,« Lacolline d’Aquin, ne sera jamais un modèle de développement » E m siyen dèyèl. Oh, JSJ !, sors de ce corps. Kenbe rèd mezanmi. JCH.

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